De l’ambiance, des éclats des rires ça-et-là, bâtiments peints en beige, qui pour la plupart, ont déjà fait leur temps. Sans oublier la poussière qui se meuve au moindre coup de vent pour se poser sur les visages des passants. Bienvenue à Ouakam, ce mardi 11 octobre 2022. Quartier populaire situé à l’ouest de la capitale sénégalaise, Ouakam s’identifie par la présence du Monument de la Renaissance, une immense statue du haut de ses 52 mètres.
Ici, on y trouve la population locale, mais aussi beaucoup d’étrangers parmi eux, de nombreux gabonais, venus poursuivre leurs études comme Ghylles, étudiant en première année de licence à l’Ecole de journalisme de communication et des métiers du web (Ejicom) de Dakar. La stabilité politique du pays et le besoin d’avoir une formation de qualité ont poussé Ghylles et d’autres étudiants à migrer vers Dakar.
« Je suis au Sénégal il y a moins d’un an. Je peux dire que le manque d’infrastructure adéquate m’a poussé à venir ici. Je voulais une formation de qualité et cela nécessitait que je quitte mon pays, certes à contrecœur mais ça s’imposait », explique cet étudiant d’une vingtaine d’année en première année.
En short assorti d’un jean et d’un débardeur blanc, le jeune garçon au teint marron fait avec la vie à Dakar. Tant bien que mal, il fait l’effort de s’habituer au mode de vie, différent de son pays d’origine. « Comme toute migration la période d’adaptation est toujours un complexe, mais avec le temps j’ai appris à m’acclimater et aujourd’hui je m’y fais, sans trop me plaindre (…) je n’ai rien qui me déplaise dans mon quotidien, au contraire je retrouve des valeurs tant recherchées ».

–La vie est paisible-
Ces dernières années, fort est de constater la masse importante de jeunes étrangers qui viennent au Sénégal pour la plupart dans la capitale Dakar, poursuivre leurs études supérieures. Nombreux justifient cette « fuite de cerveau » par « un manque de structures adéquates », et des « instabilités politiques » qui affectent d’une manière ou d’une autre l’éducation. C’est le cas de Samuel, résidant à Ouakam. « La vie est paisible, tranquille et chaleureuse. Les gens sont accueillants. Je trouve ici une très bonne formation avec la rigueur et le mérite ».
Seulement, l’adaptation dans la vie quotidienne reste pour un bon nombre d’étrangers, un vrai parcours du combattant. En effet, si certains étrangers trouvent au Sénégal de « la paix », « des valeurs recherchées » et « la richesse culturelle », d’autres rencontrent beaucoup de difficultés. Par exemple, cette Sénégalaise Maty, née en Afrique du Sud, a vécu au Kenya, avant de revenir au Sénégal pour être auprès de sa famille et continuer ses études.
N’ayant pas trop connu son pays d’origine, elle se sent un peu étrangère au mode de vie et rencontre des difficultés au quotidien. « Avant de commencer mes études au Sénégal, j’étais en Belgique quand le Covid a paralysé nos vies (…) je l’ai un peu mal vécu, ma santé en avait pris un coup. Alors, j’ai décidé d’aller au Sénégal pour étudier et être auprès de ma famille », raconte-t-elle.
Mais son quotidien n’est pas de tout repos. « Dans mon quotidien, j’ai rencontré plus d’inconvénients ici au Sénégal que quand j’étais ailleurs (…) on manque des besoins de bases avec des coupures d’eau, sans oublier les inondations et les embouteillages etc. Quand je vivais ailleurs je ne me souciais jamais de ça (…) ».
A la fin de leurs études, certains étudiants étrangers préfèrent rester pour voir d’autres opportunités de travail. Par contre, d’autres retournent au pays après l’obtention de leurs diplômes.
Par Ludmila LENGOGHA (stagiaire)
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