Dans le cadre du Programme d’Appui à la Gouvernance dans le Secteur des Transports au Sénégal (PAGOTRANS), financé par l’Union européenne, le Ministère des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, à travers la Direction des Routes, a tenu un atelier, ce jeudi pour évaluer la campagne de sensibilisation sur la sécurité routière, mais aussi de capitaliser les bonnes pratiques.

À la suite de ses activités menées depuis deux (2) ans sur les questions de sécurité routière sur la problématique des charges à l’essieu, de la lutte contre les pratiques anormales, de la pollution et de la prise en compte de l’aspect genre et création d’emplois dans l’environnement des transports, PAGOTRANS a évalué, ce jeudi la campagne de sensibilisation et capitalise les bonnes pratiques.

« Nous avons mis en œuvre cet important programme d’appui à la gouvernance dans le secteur des transports, qui a été financé par l’Union Européen (UE) dans le cadre du 11e FED avec le ministère des Finances comme maître d’ouvrage, le ministère des infrastructures comme maître d’œuvre et bénéficiaire. À travers ce programme, nous avons essayé de sensibiliser, d’informer et de former, sur les thématiques autour de la sécurité routière, la surcharge à l’essieu, mais également autour de l’environnement et la pollution et surtout l’aspect genre dans le domaine des transports », a déclaré Mamadou Samba Diallo, chef de la Division étude et planification à la Direction des routes au Ministère des infrastructures Terrestres et du Désenclavement.

Poursuivant ses propos, M. Diallo le coordinateur du Programme d’Appui à la Gouvernance du Secteur des Transports Terrestres (PAGOTRANS) a indiqué qu’au préalable des problèmes ont été notés. « Nous avions identifié au préalable des difficultés, des insuffisances dans le secteur des Transport que nous avons essayé de mitiger à travers une stratégie qui a été élaborée avec le cabinet à travers tout le pays. Nous avons sillonné toutes les routes de Dakar jusqu’à Ziguinchor, Podor Matam, Kédougou, etc., pour informer, formé, et sensibiliser sur ces thématiques qui ont été citées. PAGOTRANS était un programme de 3 millions d’euro, dont 1 million 655 millions de F CFA pour la partie assistance technique qui nous a permis de mettre en place une banque centrale de données routières, d’autres éléments techniques dans le secteur des transports terrestres, mais également 2 millions d’euro pour la partie communication », dit-il.

Aujourd’hui à travers cet atelier, de partage et de capitalisation, l’Agence National de la Sécurité Routière (ANASER) a fait l’objet de beaucoup d’interpellation pour poursuivre toutes les actions relatives à la sécurité routière.

Pour le chef de mission du Pagotrans Amadou Lamine Fall, « l’objectif général du projet est d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie de communication visant un changement de comportement des usagers de la route incluant les conducteurs prives et professionnels face à l’insécurité routière, la diminution voire l’éradication de la surcharge à l’essieu, la baisse de la pollution de l’air due aux transports terrestres et la prise en compte des aspects genre et emplois dans le secteur des transports terrestres ».

« Chaque année, en moyenne, 600 personnes perdent la vie lors d’accidents de la circulation. »

Poursuivant, il ajoute : « L’État du Sénégal a relevé le nombre d’infrastructures routières de même que leur qualité et il se pose maintenant le défi de la sécurité sur les routes. En effet, chaque année, en moyenne, 600 personnes perdent la vie lors d’accidents de la circulation. L’insécurité routière coûte au moins 163 milliards de F CFA par an au Sénégal (2 % du PIB). Soit 83 % en interurbain et 17 % en urbain (source : DTR). La sécurité routière est une problématique de santé financière et de santé publique pour l’Etat, une urgence sociale. Les connaissances sur le sujet épinglent 3 principaux facteurs : comportement humain 90 %, le comportement de l’usager de la route est la cause principale des accidents. Parmi les nombreux facteurs de risque, on en distingue principalement, la conduite à une vitesse excessive ou inadaptée à l’environnement, le dépassement dangereux, le non-port de la ceinture, a conduit sous l’emprise de l’alcool, le non-port du casque pour les motocyclistes, etc. ».

Selon M. Fall, 7 % au-delà de la défaillance humaine, l’état des véhicules (Vétusté du parc automobile, l’âge moyen du parc automobile est de 30 ans) est aussi épinglé dans les causes des accidents de la route.

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