Le bureau du Haut Commissariat des Nations Unies (NU) au Droits Humains pour l’Afrique de l’Ouest vient en soutien aux efforts des Institutions Nationales des Droits Humains. Plusieurs pays de la sous-région se réunirent à Dakar à compter de ce lundi, pendant une semaine pour renforcer les capacités des pays d’Afrique de l’Ouest à développer une réponse au trafic illicite de migrants basée sur les droits de l’homme, ainsi qu’à répondre efficacement aux violations des droits de l’homme en lien avec la migration irrégulière.
« L’activité qui nous réunit aujourd’hui s’inscrit dans le processus de mise en œuvre d’un monitoring efficace des droits humains dans le contexte de la Migration, afin de promouvoir une meilleure compréhension des défis auxquels les migrants sont confrontés durant les différentes étapes du cycle migratoire. Depuis 2018, le pacte mondial pour l’émigration sûr, ordonnée et régulière, a été adopté par l’assemblée des Nations Unies, marquant ici un tournant historique pour garantir une gouvernance d’émigration fondée sur les Droits humains. Tenant compte des questions du genre et de la protection des droits des enfants, le pacte vise à améliorer la coopération pour une meilleure gouvernance d’émigration au niveau mondial, régional, et national », a déclaré Robert Kotchani représentant régional du HCDH.
Poursuivant sa déclaration, il ajoute : « Dans le pacte mondial, le changement climatique a été reconnu comme étant un des vecteurs d’émigration. Il appelle à remédier aux vulnérabilités des personnes, y compris celles touchées par les catastrophes naturelles et appelle à l’amélioration et à l’augmentation des voix de migration régulière ».
L’Ambassadeur des Pays-Bas au Sénégal, Mme Joan J. J. Wiegman reconnaît que l’émigration est un programme mondial, y inclus les droits des migrants extrêmement sensibles dans une situation précaire. « Ce programme protection de migrants, justice et droit humain, et trafic illicite de migrants financé par le royaume des Pays-Bas. La valeur ajoutée de ce programme met à la fois l’accent sur une approche basé sur les droits de l’homme, sur le renforcement de capacité national en matière de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants. Il convient de relever que dans ce programme l’ensemble des maillons de la chaîne sont prise en compte puisque allant du cadre légal en passant par le volet policier », a indiqué Mme Wiegman.
Pour Abdoulaye Mar, coordinateur du Comité Sénégalais des Droits de l’Homme, « quand une loi est adoptée, dans la mise en œuvre il y a une limite. Et des évaluations permanentes doivent être faites pour corriger les défis qui se posent. Le Sénégal a mis en place un certains nombre de mécanisme et que ces dernières se fondent sur les droits de l’homme. En effet, l’ampleur du phénomène migratoire est notoire dans le monde avec des conséquences sur le plan économique, mais également des implications sociales et culturelles (…). Mesurant l’ampleur de la migration, notre institution a initiée une série d’activités à long terme, dont une étude intitulée le visage féminin de la migration et dont l’objectif global, était de faire une analyse croisée des récits des femmes victimes de la migration irrégulière et des points de vue des acteurs et actrices institutionnels ».

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