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Dans un contexte de désengagement progressif des banques internationales en Afrique, la Société générale a annoncé la cession de ses parts au Cameroun, et le Sénégal n’est pas en reste. Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a révélé que la première action qu’il a entreprise en tant que responsable des Finances a été d’adresser une lettre à la maison mère de la Société générale pour faire valoir le droit de préemption de l’État du Sénégal sur la banque locale. Ce droit permet à l’État de se substituer à un acquéreur potentiel en cas de vente et d’acheter les parts sous les mêmes conditions. Cette démarche vise à empêcher le secteur bancaire sénégalais de rester majoritairement sous contrôle étranger, un constat jugé inadmissible par les autorités. L’acquisition potentielle de la filiale locale de la banque française pourrait se chiffrer à environ 268 millions d’euros (soit 175 milliards de FCFA). L’opération est suivie de près par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, dans le cadre d’une volonté plus large de renforcer la souveraineté financière du pays. L’économiste Magaye Gaye estime que cette acquisition serait bénéfique pour le Sénégal, notamment pour soutenir les besoins de financement qui se chiffrent à 18 000 milliards de FCFA sur les cinq prochaines années. Cependant, il insiste sur la nécessité d’une évaluation minutieuse de la qualité de la banque et de son portefeuille, notamment en ce qui concerne les créances douteuses. Cette acquisition s’inscrit dans une volonté d’accroître les capacités financières du pays, en particulier pour le financement de secteurs stratégiques comme l’énergie, la santé et l’éducation, afin de soutenir la vision 2050 du Sénégal.