L’Autorité de Régulation des marchés Publics (ARMP) et ONU-Femmes ont tenu, ce mardi un atelier de capitalisation du programme intitulé « Lier les besoins en matière de commande publique avec les Petites et Moyennes Entreprises (PME) gérées par les femmes au Sénégal ». Selon la Coordonnatrice du Bureau ONU-Femmes Sénégal, le niveau national d’accès à la commande publique est de 1%.

« Ce programme de formation, nous l’avons développé pour accompagner les femmes pour qu’elles puissent avoir les capacités à soumissionner dans les marchés publics et à gagner des contrats. Nous nous sommes retrouvés avec plus de 500 femmes formées. Il y en a qui sont formées en ligne. Là, nous sommes en train de faire la capitalisation du projet pour voir les capacités que les femmes ont acquises. En même temps, nous allons continuer ce programme de suivi… Ce que nous allons faire, c’est d’organiser ces femmes en réseau par catégorie d’activités et de les accompagner avec d’autres formations plus pointues, sur l’éducation financière, la gestion de l’entreprise, etc. Sur le niveau d’accès à la commande publique, on parle de 1% d’accès au niveau national. Et on sait que les marchés publics constituent 20% des marchés publics au niveau mondial », a déclaré Mme Ndiaye Diénaba Wane, Coordonnatrice Bureau ONU-Femmes Sénégal.

Évoquant les contraintes, elle note : « Il s’agit d’abord et surtout l’accès à l’information des femmes qui s’activent, mais qui ne savaient même pas par où passer pour avoir les informations sur les marchés publics. Il y a aussi un problème de capacité, faute de maîtrise de procédure, et les critères qui leur permettent de faire un bon dossier, et également, il faut noter la contrainte financière. Il faudra une discrimination positive si on veut que les femmes accèdent à ces marchés publics ».

Saër Niang Dg de l’ARMP est lui revenu sur la place de la commande publique dans l’économie mondiale qu’il juge considérable. « A travers le monde la commande publique représente entre 15 et 20℅ des produits intérieurs bruts. Ce qui est une masse financière importante très considérable. Au Sénégal, la commande publique représente entre 2,5 et 3 000 milliards par an. Et ce montant avec les partenaires publics privés, pourrait encore escalader davantage. Ce qu’il faut retenir dans la commande publique, ce que les règles de transparence d’égal accès et d’équité sont bien garanties pour tout le monde », dit-il.

Il rappelle que, « les candidats, également, disposent de voie de recours lorsque les marchés qui sont attribués ne leur semblent pas avoir été réalisés dans de bonnes conditions de transparence ».

« Chaque fois qu’un marché est rejetée et qu’un candidat estime que le rejet est arbitraire, le candidat dispose d’une voie de recours au niveau du comité de règlement des différents comités de l’ARMP. De manière transparente, la question est étudiée et si le candidat a raison, il est aussitôt remis dans ses droits. La bonne maîtrise des procédures de passation de marchés publics, constitue et constituera toujours un enjeu fondamental, pour remporter des marchés dans l’environnement de la commande publique. On ne peut pas faire l’impasse de la connaissance et la compétence technique. L’ARMP jouera son second rôle, celui d’intercéder auprès des autorités pour qu’un quota dans les marchés publics soit réservé à la catégorie femme entrepreneur », a soutenu Saër Niang.

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