Le Sénégal est, aujourd’hui, à la croisée des chemins, confronté à une dette publique croissante. Face à cet endettement préoccupant, le duo Diomaye-Sonko a décidé, dans le cadre de la Loi de finances rectificative (LFR) 2025, de dérouler de nouveaux plans stratégiques visant une meilleure gestion de la dette publique. Pour le pouvoir en place, la gestion active de la dette devient une priorité, dans le but de préserver sa soutenabilité. Le Gouvernement s’est ainsi engagé en faveur de la transparence et d’une gestion rigoureuse des finances publiques. Ce positionnement est conforme à la nouvelle vision déclinée dans l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 ». Selon le journal L’Observateur, le besoin de financement global est aujourd’hui estimé à 5 715,54 milliards FCFA, en raison notamment de la hausse de l’amortissement de la dette, de l’apurement des arriérés et de l’augmentation prévue des tirages sur les prêts projets. À ces facteurs s’ajoutent les effets d’une conjoncture économique difficile et les impératifs de financement d’une croissance durable et inclusive. Dans cette perspective, le Gouvernement a choisi une approche articulée autour d’une réorientation partielle vers le financement externe. Cela se traduit par une augmentation de 15,6 % des investissements sur ressources externes, destinée à compenser en partie la réduction de 33,3 % des dépenses en capital sur ressources internes. Toujours d’après L’Observateur, le Gouvernement réaffirme sa volonté d’adopter toutes les mesures nécessaires à la mise en œuvre d’un programme triennal de redressement des finances publiques, avec pour objectif de ramener progressivement le déficit budgétaire à un niveau conforme aux normes communautaires de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine). Un tel programme inclura également des initiatives ciblées pour relancer les secteurs porteurs de croissance et créer des bases économiques plus solides. Pour couvrir ce besoin de financement, l’État mise, en plus des montants attendus des emprunts projets et programmes, sur un renforcement du recours au marché intérieur. L’une des principales options envisagées est le recours à l’appel public à l’épargne, à hauteur de 1 190,7 milliards FCFA. Une stratégie qui permettrait de réduire les risques de change et de taux variables, tout en augmentant la résilience du pays face aux chocs extérieurs. En matière de diversification des sources de financement et d’élargissement de la base des investisseurs, le recours à la finance islamique, notamment par l’émission de Sukuk, est également prévu. Cette option permettra, selon L’Observateur, de tirer parti des opportunités qu’offre ce marché tout en réduisant le risque de concentration de la dette publique. Toujours dans l’optique de préserver la viabilité de la dette, les financements concessionnels ainsi qu’une gestion active de la dette continueront d’être privilégiés. Ces leviers devraient permettre au Gouvernement de poursuivre son programme de transformation économique sans compromettre l’équilibre budgétaire. La LFR 2025 traduit la volonté du Gouvernement de faire face aux contraintes budgétaires, tout en préservant les capacités d’investissement de l’État dans les secteurs clés de la relance économique. Le Gouvernement reste convaincu que les mesures contenues dans cette loi, combinées aux réformes structurelles en cours, contribueront à consolider les bases d’une croissance durable et inclusive. L’objectif est également de réussir la consolidation budgétaire, en cohérence avec les ambitions de l’Agenda « Sénégal 2050 ». Dans cette dynamique, le Gouvernement prévoit de renforcer la mobilisation des ressources internes et d’optimiser l’efficacité des dépenses publiques, grâce à une meilleure allocation budgétaire. Enfin, il entend poursuivre une gestion prudente et transparente de la dette publique, en diversifiant les sources de financement, en améliorant les conditions d’emprunt, et en lançant les projets prioritaires inscrits dans le plan national de transformation. À cela s’ajoute la volonté de renforcer le dialogue avec les partenaires techniques et financiers, en vue d’un soutien accru à sa politique économique et sociale.