filiere arachide - Senenews - Actualité au Sénégal, Politique, Économie, Sport

Au Sénégal, l’arachide reste la deuxième source de revenus d’exportation du secteur agricole, derrière les produits halieutiques. Toutefois, la filière connaît une baisse continue de ses performances à l’international depuis 2021. Selon la dernière Note d’analyse du commerce extérieur publiée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), citée par Agence Ecofin, le mardi 22 juillet, les exportations d’arachides non grillées ont rapporté 65,3 milliards de FCFA (environ 114 millions USD) en 2024. Ce chiffre marque une baisse de 1,7 % par rapport aux 66,4 milliards FCFA enregistrés en 2023, et s’inscrit dans une tendance baissière entamée depuis le pic de 154,7 milliards FCFA atteint en 2021.

Une chute liée à la baisse des volumes exportés

Le recul des recettes s’explique principalement par la diminution des quantités expédiées. En effet, les volumes d’arachides non grillées exportés sont passés de 336 000 tonnes en 2021 à seulement 121 798 tonnes en 2024, selon les données de l’ANSD. Cette contraction est en grande partie le reflet de la baisse de la production locale. Entre la campagne 2022/2023 et celle de 2024/2025, la récolte d’arachides a chuté de 46 %, passant de 1,5 million de tonnes à environ 796 000 tonnes.

Un secteur vulnérable à la pluviométrie

L’ANSD souligne que la performance du secteur arachidier reste fortement tributaire des conditions climatiques. « Les exportations des produits arachidiers dépendent en grande partie de la bonne tenue de la campagne agricole et de la pluviométrie », note l’institution.

La Chine, principal client du Sénégal

En ce qui concerne les débouchés, la Chine a absorbé 86,2 % des exportations sénégalaises en valeur en 2024, suivie de loin par la Suisse, selon les statistiques de l’ANSD. Malgré l’importance de l’arachide dans l’économie agricole, la filière peine à redresser la barre face aux aléas climatiques et à la baisse de production, mettant en évidence la nécessité de réformes structurelles et d’investissements dans la résilience agricole.