Depuis sa prise de pouvoir, c’est la principale mesure que les Sénégalais attendent du président Bassirou Diomaye Faye : la baisse du prix des denrées de première nécessité. De même, lors de son discours à la nation, le chef de l’État s’était engagé à présenter des premières mesures pour baisser le coût de la vie d’ici le 15 mai. Mais, depuis quelques jours, des rumeurs circulent sur une augmentation du prix du riz. Sur les réseaux sociaux, l’on ne voit que cette annonce qui a suscité des préoccupations chez les consommateurs. Afin de connaître les dessous de cette hausse, SeneNews a rencontré des commerçants pour démystifier ces rumeurs et apporter des clarifications importantes. En effet, le président Bassirou Diomaye Faye n’entend pas déroger à ses promesses de campagne concernant la réduction des prix des denrées de première nécessité qui se traduisent par une cherté de la vie au Sénégal. Pour y arriver, le successeur de Macky Sall avait même convié le secteur privé à une réunion pour trouver une piste de solutions. Cette rencontre avait pour objectif de trouver avec les parties prenantes les modalités et la faisabilité de la baisse des prix, tant attendue par les Sénégalais. Et cela, conformément aux engagements du nouveau régime qui a fait de la lutte contre la vie chère l’un des principaux axes de sa gouvernance, à côté de la lutte contre la corruption, la reddition des comptes et du renforcement de la démocratie sénégalaise. Cependant, et malgré ces démarches pour la baisse du prix des denrées de premières nécessités, des rumeurs circulent sur la hausse du prix du riz. En effet, les prix de première nécessité comme le riz sont un sujet sensible surtout chez les consommateurs. De ce fait, chaque hausse de prix engendre le mécontentement des consommateurs. Les autorités sont donc contraintes de répondre aux attentes des citoyens le plus souvent en réglementant les prix afin de limiter les hausses des prix.
La vérité sur la hausse supposée du prix du riz
Toutefois, les commerçants rencontrés par SeneNews assurent que depuis la prise de fonction du président Bassirou Diomaye Faye, les prix des denrées alimentaires n’ont pas augmenté, encore moins connu une baisse. Grossiste à l’unité 26 des Parcelles Assainies, Rahman Fall affirme que depuis maintenant des mois, « le prix du sac de riz parfumé coûte 23 500 FCFA. Le riz non-parfumé comme l’Américain, le Thaïlandais, l’indien ou encore le riz de la vallée est vendu à 20 000 FCFA ». Même son de cloche chez Doudou, un autre grossiste en produits alimentaires. Abdourahmane soutient qu’il n’est même pas au courant de cette hausse du prix du riz. « En tout cas moi je vends les denrées de première nécessité depuis maintenant des mois au même prix : c’est-à-dire le sac de riz parfumé à 23 500 FCFA et celui non parfumé à 20 000 FCFA. Je n’ai pas non plus été informé, encore moins eu la visite des agents du ministère du commerce en ce qui concerne les prix des denrées de première nécessité », a fait savoir le commerçant. Chez les boutiquiers aussi, la rumeur n’a pas eu d’effet sur les prix du riz. Après avoir fait le tour de quatre boutiques, le constat est le même : le prix du riz n’a pas changé. Mieux, ils n’étaient même pas au courant de la hausse supposée. « Quand est-ce que le prix a connu une hausse ? » questionne Mouhamed, un boutiquier d’une trentaine d’années. Un autre boutiquier du nom de Moussa informe qu’il vend depuis maintenant six mois « le kilogramme de riz parfumé à 500 FCFA et le riz non parfumé à 450 FCFA ». Une démarche bien commune chez ces boutiquiers qui n’étaient même pas au courant de cette augmentation du prix du riz. En réalité, le nouveau régime se trouve confronté à un défi majeur : la promesse de baisser les prix des denrées alimentaires de première nécessité. La dépendance du Sénégal à l’importation de produits alimentaires limite sa capacité à contrôler les prix, notamment en raison des fluctuations des tarifs du fret maritime.