La crise couve à la Société d’Exploitation d’Intérêt National et de la Gare des Gros-Porteurs Semig/SA à Diamniadio. Depuis 10 ans, sous la houlette d’une nouvelle direction, cette société nationale s’enlise dans la crise. La Semig/SA croule sous le poids d’une dette lourde à payer, accentuée par des recrutements abusifs. À l’heure actuelle, le marché est dans un état de délabrement très avancé et beaucoup de concessionnaires ont déjà quitté les lieux, ce qui conduit à une chute drastique du chiffre d’affaires. La société traverse une crise que l’administration ne veut pas avouer au grand public. En effet, selon les sources de Senenews, l’entreprise a cessé de verser les cotisations à l’Ipress depuis belle lurette, ce qui constitue un dysfonctionnement majeur dans la gestion de l’entreprise. Depuis son installation, la nouvelle directrice Fatoumata Niang a procédé à 29 recrutements en CDD et CDI, seulement sur la période d’octobre 2023 à février 2024. En dehors de ces recrutements, il y a aussi eu une augmentation des salaires pour certaines catégories allant de 800 000 à 1 000 000 FCFA. Cette gabegie impactera forcément le fonctionnement de la société qui a du mal à payer sa fiscalité, estimée à plus de 200 millions de nos francs. La Semig/SA doit aussi plus de 500 millions à la Société de Gestion des Infrastructures Publiques dans les Pôles Urbains de Diamniadio et du Lac Rose (SOGIP SA), dirigée par Dame Mbodji. C’est donc une gestion catastrophique qui sévit dans cette société nationale. Les camionneurs et autres concessionnaires ont déjà déserté les lieux puisque le marché est dans une situation très dégradée. Par exemple, durant l’hivernage, l’eau de pluie s’introduit jusque dans les chambres froides. Les chiffres d’affaires dégringolent de manière drastique, et la direction accuse toujours la gestion de l’ancien directeur Abou Mbaye et son DAF Abdou Leye d’être responsables de cette faillite. Il y a aussi une volonté de faire disparaître certaines preuves, mais les révélations dans cette affaire sont loin d’être terminées. On attend la réaction de la direction pour le moment.
