La Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) vient de publier son point mensuel de conjoncture pour le mois de juin 2025, mettant en lumière les évolutions des recettes et des dépenses publiques. Selon Libération, le premier semestre de l’année a été caractérisé par une nette amélioration de la mobilisation des ressources, associée à une exécution prudente des dépenses. Ainsi, les ressources globales, hors dons, estimées provisoirement à 2 207,1 milliards de FCFA, ont enregistré une hausse de 11,1 % en glissement annuel, principalement grâce à l’accroissement des recettes fiscales. Ces ressources se composent de 2 090,4 milliards de recettes fiscales et de 116,7 milliards au titre des recettes non fiscales. Les recettes fiscales, en particulier, ont progressé de 179,5 milliards (+9,4 %) par rapport à juin 2024. Cette progression s’explique par la dynamique des recouvrements de l’impôt sur le revenu (+61,1 milliards), de l’impôt sur les sociétés (+31,2 milliards), de l’IRVM/IRC (+25,3 milliards), du FSIPP (+31,8 milliards) et de la TVA à l’importation hors pétrole. Toutefois, Libération note que cette performance est partiellement atténuée par le repli des revenus du domaine (-7,0 milliards) et des droits d’enregistrement (-6,6 milliards) à fin juin 2025. En matière de dépenses publiques, hors celles financées sur ressources extérieures, l’exécution s’est établie à 2 401,9 milliards à fin juin 2025, contre 2 457,3 milliards un an auparavant, soit une baisse de 55,4 milliards. Ce repli s’explique essentiellement par la contraction des dépenses d’investissement financées sur ressources intérieures (-53,9 %) et, dans une moindre mesure, par celle des dépenses de fonctionnement (-4,5 %). Concrètement, les dépenses d’investissement sur ressources intérieures ont diminué de 53,9 %, pour se situer à 174,7 milliards, tandis que les dépenses de fonctionnement se sont établies à 152,7 milliards, en baisse de 4,5 %. En revanche, certaines charges ont augmenté de manière significative. Les intérêts sur la dette ont progressé de 90,7 milliards (+22,1 %), les transferts et subventions ont atteint 48 milliards (+5,9 %) et la masse salariale s’est élevée à 17,6 milliards (+2,5 %) par rapport à juin 2024, souligne Libération. Dans l’ensemble, le point mensuel de conjoncture met en évidence un équilibre délicat : la forte mobilisation des recettes fiscales contraste avec la contraction des investissements publics financés sur ressources internes, tandis que les charges fixes continuent de peser sur le budget. Cette tendance souligne l’importance d’une gestion rigoureuse des ressources et des dépenses, afin de maintenir la stabilité macroéconomique et de soutenir le développement des infrastructures et des services publics.