La Société Nationale d’Électricité du Sénégal (SENELEC) est une autre entreprise phare ayant été mise en lumière par les constatations de la Cour des Comptes. Les irrégularités financières signalées, allant des dépenses non budgétées aux défis liés aux risques de trésorerie, posent une série de questions critiques sur la gestion des finances de l’entreprise. SENELEC est essentielle pour garantir l’approvisionnement en énergie au Sénégal, un secteur crucial pour le développement économique. Sa gestion efficace des finances est donc d’une importance capitale non seulement pour la société elle-même, mais également pour l’ensemble de l’économie nationale. Une analyse minutieuse des irrégularités financières qu’elle a rencontrées est donc impérative. Selon le rapport, SENELEC a effectué des dépenses qui devraient être retracées par la loi de finances, mais qui ont plutôt été couvertes par du surfinancement. En 2023, plus de 300 milliards de F CFA ont été utilisés sous forme de transferts pour financer des dépenses sans l’appropriation budgétaire requise. Cette situation représente un défi majeur pour la transparence de la gestion financière. Par ailleurs, la Cour a également noté des écarts significatifs dans les rapports financiers de SENELEC concernant les emprunts et les dépenses. De nombreux décaissements n’ont pas été correctement documentés, et les justificatifs, lorsque fournis, manquaient de clarté. Ces manquements représentent des opportunités pour des abus financiers. Les dysfonctionnements constatés dans la gestion de SENELEC n’affectent pas uniquement l’entreprise, mais portent également atteinte à la confiance du public envers les institutions financières. La perception d’une mauvaise gestion engendre une certaine méfiance de la part des citoyens, et peut potentiellement nuire à l’attractivité du Sénégal pour des investissements dans le secteur de l’énergie, essentiel pour répondre à la demande croissante d’électricité. En outre, ces irrégularités augmentent le risque d’un endettement excessif de l’Etat, car SENELEC pourrait être amenée à recourir à des financements d’urgence pour couvrir ses besoins. Cela risque de compromettre les efforts du gouvernement pour améliorer la situation financière du pays.