Le Fonds monétaire international (FMI) a décidé de demander des informations supplémentaires avant de statuer sur la délégation liée à la dette du Sénégal. C’est ce qu’explique l’économiste Guy Silva Thiam, joint par Walf Quotidien : « Si le vote est reporté, cela veut dire qu’il y a sûrement des points que le Conseil d’administration n’a pas jugé satisfaisants ». Selon l’expert, cette décision intervient après le débat autour de la « dette cachée » et des chiffres falsifiés. Le chef de mission du FMI au Sénégal, Edward Gemayel, avait indiqué que le Conseil d’administration examinerait le dossier et qu’un vote ne pourrait avoir lieu que si toutes les informations requises étaient satisfaisantes. « Si des informations additionnelles sont nécessaires, le vote ne peut pas se tenir », rapporte Walf Quotidien en citant Guy Silva Thiam. L’économiste ajoute que l’État devra également rendre compte des engagements liés aux réductions de subventions et exonérations que le FMI pourrait demander. Selon lui, ces mesures ne sont pas encore appliquées par le ministère des Finances. « L’État s’est tiré une balle dans le pied. Il a opté pour la transparence totale, mais cela a un contrecoup », affirme Guy Silva Thiam. Il souligne que les responsables ayant fourni les fausses informations sont toujours en poste, ce qui soulève des inquiétudes sur la répétition de telles erreurs. « Qu’est-ce qui garantit que la fausse information ne sera pas fournie à nouveau ? », s’interroge-t-il. Pour Walf Quotidien, cette demande d’informations supplémentaires risque de repousser les échéances avant la fin de l’année pour le déblocage de nouveaux programmes. « L’État a désespérément besoin de ces fonds, car les autres sources de financement s’épuisent. Il faut absolument des programmes qui accompagneront la campagne électorale », avertit Guy Silva Thiam.