La fermeture de Premier Bet, annoncée le 31 juillet dernier, a laissé plus de 800 agents sans emploi. Ces derniers ont été informés de cette mesure trois jours avant la fermeture définitive de l’entreprise. Certains ex-employés, qui se sont confiés à SeneNews, ont dévoilé la situation précaire dans laquelle ils évoluent présentement. Désarçonnés, ils réclament le paiement de leurs indemnités après la fermeture inattendue de la société de paris sportifs. Plongée dans le calvaire de ces ex employés de Premier Bet. La fermeture de Premier Bet fait suite à l’incapacité de la société à régler une somme due après un redressement fiscal. Tentant d’échapper à la justice, le propriétaire de Premier Bet, Joris Dunkel, a été arrêté à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass. Il est poursuivi pour fraude fiscale et détournement de deniers publics portant sur près de 120 millions CFA et 12 milliards CFA au préjudice du fisc. Pendant ce temps, la fermeture de cette entreprise de jeux laisse derrière elle un sillage de soupçons d’escroquerie, avec plus de 800 employés au chômage. Cependant, ces anciens employés de Premier Bet insistent sur l’urgence d’une indemnisation complète et équitable pour tous, en particulier pour les agents prestataires qui représentent plus de la moitié des effectifs concernés. Ces travailleurs restent déterminés à se battre jusqu’à l’obtention de leurs droits légitimes. Ayant cheminé avec l’entreprise Premier Bet depuis 2013, cette ex-employée réclame ses droits, ayant été informée par un message WhatsApp sans mention du paiement de leurs indemnités. Rama Fall révèle qu’à Premier Bet, il y avait plus de « 800 voire 900 employés sénégalais ». Elle ajoute : « Il y a des collaborateurs qui ont des contrats à durée indéterminée, tout comme il y a des prestataires ». Elle renchérit : « la plupart des agents ont travaillé entre 2 et 3 ans sans obtenir de contrats CDI. Nous avons appris la fermeture de l’entreprise par un message fuité avant d’être officiellement informés à la dernière minute ».
La société Premier Bet fermée, les ex-travailleurs dans la résistance
Cette notification brusque a provoqué l’indignation des ex-employés, qui dénoncent cette situation comme étant une grave injustice. Ils exigent que l’entreprise respecte les règles et règlements relatifs à l’exécution d’un contrat de travail. Employé à Premier Bet depuis plus de 10 ans, Omar Diarra s’est confié à SeneNews : « je travaille à Premier Bet depuis presque 10 ans. J’ai certes un CDI, mais le contrat n’a été signé qu’en janvier 2023. C’est trois jours avant la fermeture que la direction m’a informé via un message WhatsApp. Comme motif, les autorités de Premier Bet nous ont simplement annoncé que l’entreprise allait fermer définitivement ses portes à cause du fisc. Depuis lors, nous n’avons plus eu de nouvelles de la direction de Premier Bet ». En réponse au non-respect de leurs droits, les employés de Premier Bet ont déposé une plainte auprès de leur syndicat, la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS), et ont demandé à rencontrer l’inspecteur du travail ainsi que le ministre des Finances. M. Diarra a également fait savoir qu’ils n’étaient « que 10% des 800 et quelques employés à avoir des contrats CDI. C’est désolant parce qu’être dans une entreprise depuis plus de 10 ans et, du jour au lendemain, être informé trois jours avant sa fermeture via un message WhatsApp, cela fait mal. Mais depuis lors, le gouvernement n’a ni tenté de nous contacter ni de s’intéresser à notre situation ». Ces ex-travailleurs de Premier Bet interpellent ainsi les nouvelles autorités sur leur sort, qui, selon eux, les a mis dans une situation de précarité.
