Comme une aubaine, le Sénégal touche ce 11 juin le premier baril de pétrole issu de ses propres réserves. Une bonne nouvelle qui intervient dans un contexte assez particulier marqué par les crises qui plombent les économies des pays un peu partout dans le monde. Avec ce nouveau pas, Le Sénégal intègre le concert des grandes nations Exportateur de pétrole. Mais comment faire pour que les retombées de cette ressource naturelle puissent être ressentis dans le quotidien des Sénégalais, telle est la grande question et surtout le grand défi pour le régime en place depuis le mois de mars. Un nouveau départ économique Aussi soit belle la nouvelle, il ne faut surtout pas oublier que beaucoup de pays en Afrique vivent dans la déche malgré leur ressource. Mamour Samb un expert pétrolier pense qu’avec le pétrole, l’économie du Sénégal va de connaître un nouveau départ après celui raté dans le passé. « Il ne faut pas se leurrer ou dormir sur nos lauriers. Ce pays a connu un grand retard sur le plan de l’économie. Au lendemain des indépendances, le Sénégal était en avance sur beaucoup de pays en Afrique et dans le monde même. Avec le pétrole et le Gaz, coïncidant avec l’arrivée au pouvoir, de nouveaux dirigeants avec une vision totalement en déphasage avec ce qui se faisait, c’est comme un nouveau départ que le bon Dieu nous a donné. Cette fois-ci ci, il ne faut pas le rater » a soutenu M. Samb. Les inquiétudes de cet expert pétrolier trouvent leur essence dans les exemples de pays africains qui regorgent d’importants gisement de ressources naturelles, mais vivent dans la plus grande précarité. Le cas est celui de la Guinée qui est un exemple parfait. Un pays de la sous-région dont le sous-sol recèle la plus grande réserve du monde de bauxite, estimée à 40 milliards de tonnes et plus de 20 milliards de tonnes de minerai de fer, des diamants, de l’or et des quantités indéterminées d’uranium. Mais 55 % des 11 millions d’habitants de la Guinée vivent avec moins de 1,25 dollar par jour, soit dans une grande pauvreté et le pays se classe 178e sur 187 pays, selon l’indice de développement humain du programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Les enjeux pour les sénégalais lambda Le message est donc clair, au-delà de l’euphorie qui peut accompagner l’extraction du premier baril de pétrole sénégalais, il ne faudrait pas oublier les enjeux énormes qui se cachent derrière. Pour que chaque Sénégalais ressente l’exploitation du pétrole, il faudrait plusieurs préalables. D’abord Bassirou Diomaye Faye, l’actuel chef de l’Etat ainsi que le Premier ministre Ousmane Sonko avait promis de renégocier les contrats d’exploitations qui sont faits en défaveur des intérêts du Sénégal. « L’angle d’attaque préférée d’Ousmane Sonko contre le chef de l’Etat Macky Sall était les contrats des ressources gazières et pétrolières. Maintenant, qu’il est pouvoir et qu’il occupe le poste du chef de Gouvernement, il a l’obligation de convaincre l’actuel Président de renégocier les contrats qu’il décriait. C’est lui qui nous a fait croire que le Sénégal a été berné dans les contrats et ne bénéficie que des miettes sur les retombées » argue Mamour Samb. La Phase 1 de développement comprend une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) d’une capacité nominale de 100 000 barils par jour, reliée à des infrastructures sous-marines permettant des phases ultérieures d’expansion. Baptisé Léopold Sédar Senghor, en hommage au premier président sénégalais, le FPSO est amarré à 100 km des côtes avec un stockage de 1,3 million de barils.