
Pour financer son développement, l’État du Sénégal prévoit une nouvelle émission simultanée du Trésor le 28 novembre 2025, avec un montant mis en adjudication de 95 milliards F CFA. Face à la situation actuelle, le gouvernement continue de s’appuyer sur le marché régional de l’UEMOA pour mobiliser les ressources nécessaires. Avec 126 titres en vie pour un encours total de 4 307,86 milliards F CFA, le Sénégal confirme sa dépendance à ce marché pour financer ses projets de développement, surtout après les différentes dégradations de sa note souveraine par les agences de notation, rapporte Le Quotidien. Le pays avait déjà levé 99 milliards F CFA vendredi dernier sur le marché de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Ouest. Selon le ministère des Finances et du Budget, cette opération « s’inscrit dans la continuité de l’exécution maîtrisée du plan de financement 2025 », le montant cible ayant été fixé à 90 milliards F CFA. L’intérêt des investisseurs a été considérable, avec 100 milliards F CFA de souscriptions, soit un taux de couverture de 111%. Le montant finalement retenu, 99 milliards F CFA, « confirme la confiance renouvelée du marché dans la signature du Sénégal », souligne le ministère, cité par Le Quotidien. D’après des informations du marché régional, au 31 octobre 2025, le Sénégal comptait 126 titres en vie sur le Marché des titres publics (MTP), pour un encours total de 4 307,86 milliards F CFA. Les Obligations assimilables du Trésor (OAT) représentent 3 581,53 milliards F CFA et les Bons assimilables du Trésor (BAT) 726,33 milliards F CFA. Si la Côte d’Ivoire domine avec 182 titres pour 7 458,02 milliards F CFA, le Sénégal reste bien placé face à des pays comme le Bénin (36 titres pour 1 051,36 milliards F CFA), le Burkina Faso (139 titres pour 2 730,35 milliards F CFA) ou la Guinée-Bissau (44 titres pour 491,5 milliards F CFA), précise Le Quotidien. Avec les dégradations successives de sa note souveraine, dont la dernière est celle de Standard & Poor’s, le recours au marché de l’UEMOA reste incontournable. Le marché international, avec ses taux d’intérêt élevés, est désormais moins accessible. Selon l’agence, « bien que le Sénégal ait exécuté environ 70 % de son programme de financement 2025 en empruntant sur des marchés régionaux, ces emprunts ont des coûts plus élevés (rendements dépassant 7 %) et des maturités plus courtes que les prêts concessionnels ». Un constat que Le Quotidien souligne en rappelant que le pays n’a guère d’autre alternative pour financer son développement.