L’exploitation du champ pétrolier de Sangomar continue de porter ses fruits pour Woodside Energy. L’opérateur australien, qui détient 82 % de participation dans le projet, a publié les résultats de son troisième trimestre 2025, marqués par des performances exceptionnelles. Selon les chiffres rendus publics, la compagnie a enregistré une production moyenne de 99 000 barils par jour (Mbbl/d), générant ainsi 477 millions de dollars de revenus sur la période. Au deuxième trimestre, Woodside avait engrangé 510 millions de dollars, contre 464 millions de dollars à fin mars. Ce qui porte le cumul annuel à 1,468 milliard de dollars, soit environ 831,1 milliards de francs CFA. En comparaison, à la même période en 2024, la production du champ Sangomar n’avait généré que 464 millions de dollars, équivalant à 262,7 milliards de francs CFA — une progression spectaculaire, traduisant la montée en puissance du projet pétrolier sénégalais. « Woodside a enregistré une hausse de sa production trimestrielle de 51 millions de barils équivalent pétrole. Sangomar a maintenu ses performances exceptionnelles, produisant 99 000 barils de pétrole par jour avec un taux de fiabilité de 98,2 % », s’est félicitée Meg O’Neill, Présidente Directrice générale (CEO) du groupe. Mais derrière ces chiffres impressionnants, une question demeure : quelle part pour le Sénégal ? En pleine période de tension budgétaire, la répartition des recettes pétrolières interroge. Une grande partie des revenus est encore absorbée par le “cost oil”, c’est-à-dire le remboursement des dépenses d’exploration et de développement engagées par la compagnie. La part du Sénégal — à travers Petrosen, l’entreprise publique partenaire du projet — pourrait donc rester limitée à court terme, avant de croître progressivement à mesure que les coûts initiaux seront amortis.