Le Premier ministre Ousmane Sonko a révélé ce mardi un fait marquant : depuis la publication du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques, les partenaires techniques et financiers n’ont procédé à aucun décaissement en faveur du Sénégal. Prenant la parole lors du 2ᵉ Forum d’investissement, le chef du gouvernement est revenu sur les conséquences de l’audit commandité par le nouveau régime, qui a porté sur la période 2019-2024. Les conclusions de la Cour des comptes se seraient révélées particulièrement préoccupantes. « Nous avions pu, comme le régime passé, faire la politique de l’autruche, cacher ces chiffres et continuer ce qui a été fait jusqu’à présent. Mais le gouvernement, sous la houlette du président Bassirou Diomaye Faye, a choisi l’exercice de vérité tout en en mesurant toutes les conséquences », a-t-il déclaré. En choisissant la transparence, les nouvelles autorités disent avoir assumé un risque politique et économique majeur. Le Premier ministre l’a clairement exprimé : « Et comme dit l’adage, c’est le difficile qui est le chemin. Soit on continue dans la facilité ou partir sur de nouvelles bases saines pour pouvoir impulser un développement que les Sénégalais attendent depuis très longtemps. Le choix a été vite fait. Nous avons choisi de partir sur de nouvelles bases et nous en assumons les conséquences. » Face aux participants du forum, Ousmane Sonko a également souligné que les relations avec certains bailleurs multilatéraux, notamment le Fonds monétaire international (FMI), ont été affectées. « Le programme avec certains bailleurs multilatéraux, particulièrement le FMI, a été suspendu depuis un an », a-t-il indiqué, ajoutant que « depuis un an aucun décaissement n’a été fait au profit du Sénégal ». Malgré ces difficultés, il s’est voulu rassurant : « Le Sénégal est encore debout, et c’est un message très fort », a-t-il conclu.