ywAAAAAAQABAAACAUwAOw== - Senenews - Actualité au Sénégal, Politique, Économie, Sport

Face à la hausse récente des tarifs des bouquets télévisuels de Canal+ Sénégal et aux interrogations sur l’accès gratuit aux chaînes publiques, l’État du Sénégal annonce une série de mesures destinées à évaluer la situation et à protéger les consommateurs. La réaction gouvernementale fait suite à la saisine du Forum des jeunes consommateurs du Sénégal (FJCS), qui dénonce une augmentation moyenne de 10 % des tarifs appliqués par l’opérateur. À la suite de cette alerte, le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique affirme avoir officiellement saisi le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Selon le communiqué du ministère, cette démarche vise à examiner la légalité et la justification de l’augmentation tarifaire, à analyser son impact sur les abonnés et, si nécessaire, à proposer des mesures correctives. L’objectif annoncé est de garantir la transparence dans les pratiques commerciales et de préserver les droits des consommateurs. Parallèlement, le ministère a rappelé les dispositions de l’article 161 du Code de la presse, qui impose à tout distributeur de mettre gratuitement à disposition de ses abonnés les services audiovisuels publics généralistes. Cette obligation ne peut être écartée que si les chaînes concernées ne respectent plus leurs missions de service public. Le ministère souligne ainsi que cette règle s’applique à l’ensemble des distributeurs, « y compris Canal+ Sénégal », et assure que cette exigence sera rappelée dans les conventions et cahiers des charges du secteur. Des instructions seront également données pour son application effective. Répondant à une question écrite du député Guy Marius Sagna, le ministère indique que le gouvernement reste attentif à tout déséquilibre tarifaire susceptible de remettre en cause l’accès équitable à l’information. Le ministère rappelle, par ailleurs, que la hausse des tarifs décidée par Canal+ Sénégal intervient dans un contexte marqué par de nouvelles obligations fiscales imposées à l’opérateur. Selon la question écrite du député Sagna en juillet dernier, Canal+ Sénégal est désormais tenu de reverser 9 % de son chiffre d’affaires à l’État. Le ministère assure que, conjointement avec le CNRA, il veillera au respect de l’ensemble des obligations légales, aussi bien en matière tarifaire que de distribution des chaînes de service public.