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À Diogo, des travailleurs de la mine de zircon décrètent ont décrété 48 heures de grève renouvelable ce vendredi 05 avril 2024. Selon le responsable syndicale Oumar Keita la société sous-traitante ne respecte pas le droit des employeurs dans cette société. Joint au téléphone ce matin, l’un des responsables du collectif des travailleurs de l’entreprise Sénégal remote services by Servair à GCO de Diogo s’est confié à notre rédaction. Selon M. Keita, superviseur du service test contrôle et secrétaire général du collège des délégués, les travailleurs ont décidé de faire la grève ce vendredi 05 avril 2024 pour ce faire entendre. Pouvez-vous nous donner le nombre de travailleurs et le motif de votre mouvement d’humeur ? Nous sommes plus de 200 travailleurs dans le collectif, mais le nombre de représentants au sein du syndicat est de 10 membres. Nous sommes affiliés à la CNTS, en ce moment-là nous sommes en conflit avec notre employeur. Le responsable était convoqué au niveau de l’inspection de travail pour écrire une requête. Après une non conciliation sur le PV, nous avons fait un préavis de grève pour 30 jours. La direction n’a pas réagi à cette note depuis le début. Mais à la fin de l’échéance c’est-à-dire au dernier jour, le patron a fait appel aux membres du syndicat. Que voulait la direction en ce moment précis ? La direction nous a proposé une concertation. Malgré le retard de réponse à notre préavis, nous avons décidé de dialoguer. La direction a choisi le jour de la grève pour venir discuter avec nous. Après nous avons décidé de sursoir à notre grève pour entamer des discussions. Nous avoins convenu que si nos doléances n’étaient pas satisfaites nous irions en grève le 28 mars dernier. Que s’est -il passé après cette rencontre entre vous et la direction ? Dans ce collectif figurent les travailleurs de la mine de zircon de Diogo. Nous considérons que nos droits ont été bafoués par la tutelle. Depuis neuf ans nous sommes dans la sous-traitance avec des sociétés qui bénéficient des services de l’entreprise. Or depuis 19 ans ces travailleurs de la mine ne bénéficient d’aucun privilège. Comment vous parvenez à travailler avec ces successions d’employeurs ?   Nous constatons que la sous-traitance a été bafouée dans cette succession d’employeurs. Certains viennent pour trois ans de contrat après ils partent. Il est arrivé qu’un sous-traitant gagne à deux fois le marché. Mais à la place d’une succession d’employeurs, les travailleurs occupent toujours leurs postes.  Car certains ont le contrat à durée déterminé et d’autres un contrat à durée indéterminée. Les collègues qui travaillent dans la mine et ceux des restaurants souffrent énormément. Certains sont restés pendant cinq mois sans bulletin de salaire. Encore pire depuis deux ans nous n’avons pas d’allocation familiale. Nous demandons au nouveau président de faire des audits au niveau des sociétés de mine.