gaz senegal - Senenews - Actualité au Sénégal, Politique, Économie, Sport

La flambée des prix du pétrole brut, enregistrée ce week-end avec une hausse spectaculaire de 4,3 % par baril, suscite de profondes inquiétudes à l’échelle mondiale. Cette augmentation, la plus forte en une journée depuis mars 2022 selon Reuters, reflète les tensions croissantes au Moyen-Orient, où les menaces de conflit généralisé entre Israël et l’Iran font planer le risque d’une perturbation majeure de l’approvisionnement énergétique. Une situation qui secoue les marchés, rappelle les répercussions du début de la guerre en Ukraine, et place les pays producteurs dans une position stratégique cruciale. Pour le Sénégal, qui vient tout juste de débuter l’exploitation de son pétrole offshore avec le champ Sangomar, cette hausse inattendue du baril intervient à un moment clé. En tant que nouvel acteur sur le marché mondial, le pays pourrait tirer un bénéfice économique à court terme grâce à l’augmentation des revenus attendus des exportations. Cette embellie des prix pourrait également améliorer les recettes fiscales de l’État, attirer davantage d’investissements dans le secteur des hydrocarbures, et renforcer la rentabilité des projets énergétiques en cours, y compris celui du gaz naturel à GTA. Toutefois, cette opportunité comporte aussi des risques. En effet, cette instabilité géopolitique mondiale entraîne une grande volatilité des marchés. Le Sénégal, dont l’économie est encore en phase d’adaptation au statut de pays producteur, devra faire preuve de prudence dans la gestion de ses recettes pétrolières. L’inflation importée, notamment sur les produits raffinés, pourrait affecter les ménages sénégalais si le pays ne parvient pas à équilibrer ses besoins de consommation interne avec ses ambitions d’exportation.