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Les récentes coupures de courant observées à travers le pays ne sont pas imputables à des problèmes internes à la Senelec. La société met en cause la pluie, le vent, et les agressions extérieures sur ses infrastructures. En cette période de forte chaleur, les populations sénégalaises subissent des coupures d’électricité récurrentes. Que ce soit à Dakar ou à l’intérieur du pays, le manque de courant perturbe les habitants, freinant certaines activités professionnelles. Face à ces perturbations, certains ont rapidement dénoncé le retour des délestages. Cependant, la direction de la Senelec dément ces accusations. « On parle de délestage lorsqu’il y a un manque de production et que la demande ne peut être satisfaite. Ce n’est pas le cas actuellement. Nous sommes à l’aise côté production, et même en excédent, ce qui nous permet de fournir de l’électricité à certains pays voisins », affirme Oumar Diallo, Directeur de la distribution. « Il ne s’agit pas de délestages, mais de coupures dues à des incidents, ce qui est inhérent à toute infrastructure. Durant cette période, c’est principalement dû aux intempéries, comme la pluie et le vent, ainsi qu’aux agressions extérieures », ajoute Abdou Kader Kane, Directeur principal des réseaux. Il explique que chaque fois qu’il pleut abondamment et que le vent souffle fort, des coupures d’électricité surviennent. Toutefois, dès que le temps s’améliore, le courant est rétabli. « C’était la même situation l’année dernière à la même période, avec des perturbations causées par le vent et la pluie, mais ces incidents sont rapidement résolus. Ce sont des événements ponctuels qui surviennent pendant l’hivernage, mais les équipes de la Senelec se mobilisent systématiquement pour effectuer les réparations », rassure-t-il. Il précise également qu’il n’y a pas de problème particulier, mais seulement des périodes de forte demande et de consommation, aggravées par de nombreuses agressions extérieures. « À Dakar, par exemple, de nombreux câbles sont endommagés par les travaux en cours, et parfois ces câbles sont carrément sectionnés, comme cela s’est récemment produit à Pikine », souligne-t-il. Oumar Diallo confirme ces propos : « Les coupures constatées ces derniers temps sont essentiellement dues à des travaux programmés, pour lesquels des communiqués sont systématiquement publiés pour informer les populations, ou à des incidents imprévus. La plupart des incidents résultent d’agressions sur nos infrastructures, notamment à cause des travaux de génie civil, comme la pose de conduites d’eau dans la capitale, qui endommagent nos câbles, impactant ainsi la population de Dakar ». Concernant l’intérieur du pays, M. Diallo pointe du doigt les fortes pluies. « Dans les régions, il y a eu beaucoup de pluie et de vent, ce qui a causé des problèmes dans certaines localités comme Saint-Louis et Kaolack, mais ces incidents sont temporaires et les coupures ne durent généralement pas plus de 15 à 20 minutes avant que le service ne soit rétabli. À Kédougou et Matam, les inondations dues aux crues du fleuve Sénégal entraînent des interventions de la Senelec pour isoler le courant, à la demande des autorités administratives ou des populations, pour des raisons de sécurité. » « Mercredi dernier, par exemple, quatre villages et des exploitations agricoles à Matam ont été temporairement isolés en soirée à cause de la montée des eaux du fleuve. Les investigations ont dû être suspendues jusqu’au matin », précise M. Kane, qui ajoute que ces incidents sont fréquents pendant l’hivernage, mais que les équipes sont toujours prêtes à intervenir. En général, lorsque les coupures durent longtemps, c’est souvent en raison de l’accès difficile à la zone concernée. Depuis juin, la Senelec a renforcé ses équipes et augmenté son stock de matériel pour mieux répondre aux besoins des populations. Les deux responsables s’accordent à dire qu’il n’y a pas de problème particulier au niveau de la Senelec. Abdou Kader Kane précise : « Les populations supportent mal les coupures à cause de la chaleur, mais la Senelec n’a pas de problème de production, ni de problème sur le réseau de transport ou de distribution. La production est largement suffisante, et le réseau est bien entretenu. Les incidents sont dus à des facteurs externes ou à des accidents inévitables liés à nos infrastructures. » Oumar Diallo ajoute : « Ce n’est pas un problème de production. La Senelec est en bonne santé financière, et il n’y a pas de problème de paiement pour l’acquisition de matériel. Tout est en place pour la maintenance. Il s’agit juste d’incidents, et lorsque des pannes surviennent, les équipes interviennent. Dans certaines zones, comme Dakar, où le réseau est bien maillé, nous pouvons réagir rapidement et réalimenter la population, ce qui fait que les coupures sont de courte durée. » L’Observateur