Au terme du mois de février 2025, les finances publiques du Sénégal affichent une amélioration marquée de la mobilisation des ressources budgétaires. Selon les données provisoires, les recettes fiscales ont connu une hausse significative de 53,8 milliards de FCFA par rapport à la même période en 2024, traduisant une progression de 9 %. Les ressources globales (hors dons) se chiffrent à 679,3 milliards de FCFA, contre 619,1 milliards un an plus tôt, soit une hausse annuelle de 9,7 %. Cette performance repose principalement sur la bonne tenue des recouvrements fiscaux, notamment l’impôt sur le revenu, l’IRVM (Impôt sur le Revenu des Valeurs Mobilières) et les droits de porte hors pétrole. Ces trois postes ont respectivement rapporté 111,1 milliards, 35,4 milliards et 58,7 milliards de FCFA. À l’inverse, les recettes non fiscales (hors exploitation pétrolière) ont connu un recul de 20 %, principalement à cause d’une baisse de 6 milliards de FCFA des dividendes perçus sur les entreprises publiques. Côté dépenses publiques (hors investissements financés sur ressources extérieures), une légère baisse de 1,5 % a été enregistrée, passant de 781,8 milliards en février 2024 à 770,2 milliards en février 2025. Ce repli est lié à la diminution des transferts et subventions (-20,5 %), des dépenses d’investissement sur ressources intérieures (-17,5 %) et des dépenses de fonctionnement (-1,7 %). Cependant, cette tendance baissière a été contrebalancée par la hausse notable des intérêts sur la dette intérieure, qui ont bondi de 36,2 %, atteignant 113,4 milliards de FCFA contre 83,3 milliards un an plus tôt.