Le secteur extractif a généré 236,59 milliards de FCfa de revenus au premier semestre 2024, dont 225,49 milliards de FCfa affectés au budget de l’État. Selon le rapport de l’ITIE sur le premier semestre 2024, relayé par L’Observateur, le secteur minier a contribué à hauteur de 79,19 %, contre 19,36 % pour le secteur des hydrocarbures. Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE) a rendu public son rapport de conciliation ITIE portant sur la période du premier semestre de l’année fiscale 2024. Il s’agit d’un rapport réalisé suivant un processus structuré, qui inclut la compilation des données contextuelles et financières, le rapprochement des paiements et des recettes, ainsi que l’investigation des écarts identifiés. Pour le premier semestre 2024, le total des revenus générés par le secteur extractif s’élève à 236,59 milliards de FCfa, y compris les paiements sociaux et environnementaux, dont 225,49 milliards de FCfa ont été affectés au budget de l’État. L’Observateur souligne que ce montant représente 64 % du total des revenus générés sur l’exercice 2023. Le secteur minier a fortement contribué à cette manne, avec 187,35 milliards de FCfa (79,19 %), ce qui équivaut à 56,36 % du total des revenus de l’exercice 2023. Le secteur des hydrocarbures a, quant à lui, rapporté 45,79 milliards de FCfa (19,36 %), tandis que le total des paiements sociaux et environnementaux s’élève à 3,44 milliards de FCfa (1,45 %). La valeur commerciale de la production du secteur minier, telle que déclarée par les sociétés minières, se chiffre à 598,6 milliards de FCfa. L’or occupe la plus grande part, avec une production estimée à 154,46 milliards de FCfa, suivi du ciment, avec 2 527 640 tonnes pour 120,56 milliards de FCfa. L’acide phosphorique, avec 85,15 milliards de FCfa, complète le trio de tête, suivi par l’ilménite (42,16 milliards) et le phosphate (32,99 milliards). Selon L’Observateur, les exportations dans le secteur minier pour le premier semestre 2024 sont évaluées à 468,4 milliards de FCfa, avec l’acide phosphorique en première place (30,04 %, soit 140,72 milliards de FCfa), suivi de près par l’or (29,29 %, soit 137,22 milliards de FCfa) et le ciment (54,7 milliards de FCfa).
Hausse des revenus du secteur des hydrocarbures
Toujours d’après le rapport ITIE cité par L’Observateur, les revenus du secteur des hydrocarbures ont connu une augmentation de 15,14 milliards de FCfa, passant de 30,65 milliards de FCfa en 2023 à 45,79 milliards de FCfa au premier semestre 2024. Cette hausse est principalement due aux paiements effectués par la société Woodside Energy Senegal, relatifs aux droits de douane exceptionnellement réglés en 2024, pour des opérations s’élevant à 3 milliards de FCfa et 21,7 milliards de FCfa. La production du secteur des hydrocarbures au premier semestre 2024, telle que déclarée par PETROSEN et FORTESA, est estimée à 251 714 595 de FCfa. Par ailleurs, les entreprises du secteur extractif ont effectué, durant le premier semestre 2024, des dépenses sociales obligatoires et volontaires qui ont atteint un montant de 2,5 milliards de FCfa. Les dépenses et paiements environnementaux ont atteint 972,1 millions de FCfa, et le volume des transactions effectuées auprès des fournisseurs locaux et étrangers des sociétés pétrolières et minières s’élève à 862,8 milliards de FCfa, dont 632,3 milliards de FCfa pour le secteur minier. Selon les chiffres publiés par L’Observateur, 39,64 % de ces transactions ont été effectuées auprès de fournisseurs locaux. Le rapport de l’ITIE révèle, en outre, que 11 parmi les 26 sociétés ayant soumis un formulaire de déclaration ont employé 1 773 personnes au premier semestre 2024, avec une majorité de 92 % de nationaux. La masse salariale globale déclarée est de 19,78 milliards de FCfa, dont 18,99 milliards de FCfa pour les employés du secteur minier et 0,78 milliard de FCfa pour ceux du secteur des hydrocarbures.