En septembre 2023, selon Les Echos, la balance commerciale du Sénégal présente un déficit de 56,3 milliards de francs CFA, soit une réduction de 278,7 milliards par rapport à août 2024. Cette situation résulte d’une hausse des exportations de biens (+194,5 milliards) combinée à une baisse des importations de biens (-95,7 milliards). Ainsi, le taux de couverture des importations par les exportations est estimé à 88,2 %, contre 40,5 % le mois précédent. Au cours du mois de septembre 2024, les exportations de biens du Sénégal se sont élevées à 422,7 milliards, contre 228,2 milliards en août 2024. Cette augmentation est principalement attribuable à la hausse des ventes d’or brut (+80,8 milliards) et de produits pétroliers (+14,7 milliards). Cependant, cette dynamique a été en partie freinée par la diminution des expéditions d’acide phosphorique (-14,6 milliards) et de produits halieutiques (-5,0 milliards). En glissement annuel, les exportations de biens ont progressé de 97,5 % (+208,7 milliards), notamment grâce à l’augmentation des exportations de zircon (+27,6 milliards) et de titane (+6,1 milliards). En revanche, les ventes d’acide phosphorique ont reculé de 1,5 milliard sur la période observée. En septembre 2024, les exportations de biens vers l’UEMOA sont estimées à 80,0 milliards, contre 79,3 milliards le mois précédent, représentant 18,9 % de la valeur totale des exportations de biens sur la période. Cette part marque une hausse de 15,9 points par rapport à 2024. Au sein de l’Union, le Mali reste le principal client du Sénégal avec une part évaluée à 70,6 %, contre 77,9 % en août. Les produits pétroliers demeurent les principales marchandises exportées vers ce pays partenaire, représentant 60,1 % des ventes, bien qu’en recul de 1,5 point de pourcentage par rapport au mois précédent. En septembre 2024, les importations de biens du Sénégal ont diminué de 14,9 % (-95,7 milliards) par rapport à août 2024, s’établissant à 544,4 milliards. Cette contraction s’explique principalement par la baisse des achats d’huiles brutes de pétrole (-93,7 milliards) et de « machines, appareils et moteurs » (-4,0 milliards), atténuée en partie par l’augmentation des commandes d’autres produits pétroliers (+19,6 milliards), de riz (+7,9 milliards) et de fruits et légumes comestibles (+3,1 milliards). En glissement annuel, les importations de biens du Sénégal ont baissé de 3,2 % (-17,8 milliards), principalement en raison de la diminution des achats de véhicules, de matériels de transport, de pièces détachées automobiles (-29,4 milliards), de machines, appareils et moteurs (-26,1 milliards) et d’huiles brutes de pétrole (-28,3 milliards). Cependant, cette réduction a été partiellement compensée par l’augmentation des achats d’autres produits pétroliers. En septembre 2024, les importations de biens du Sénégal en provenance de l’UEMOA sont estimées à 6,0 milliards, après 6,2 milliards un mois plus tôt, représentant 1,1 % de la valeur totale des importations de biens du Sénégal, soit un repli de 0,1 point de pourcentage par rapport à août 2024. La Côte d’Ivoire demeure le principal fournisseur du Sénégal au sein de l’Union, avec une part estimée à 89,9 %, contre 81,0 % le mois précédent. Les principaux produits importés de ce partenaire sont les huiles et graisses animales et végétales (24,6 %), les produits des industries para-chimiques (18,0 %), les fruits et légumes comestibles (12,8 %) et les matières plastiques et articles en plastique.