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Présidant hier le lancement des travaux de l’atelier de partage de la lettre circulaire portant préparation du Budget 2026, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, est revenu sur les mesures fortes envisagées par le gouvernement pour restaurer la stabilité économique et financière. Pour une meilleure programmation des ressources budgétaires, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a lancé, hier, les travaux de l’atelier de partage de la lettre circulaire relative à la préparation du Budget 2026. Comme le rapporte L’Observateur, il s’agit d’un exercice qui s’inscrit dans le cadre d’un dialogue de gestion, gage de transparence, surtout dans le contexte actuel où l’État du Sénégal s’évertue à faire de la bonne gestion des finances publiques son crédo, en vue de renforcer la stabilité du cadre macroéconomique et consolider les performances, notamment en termes de croissance économique. Le ministre rappelle, à cet effet, que le gouvernement a mis en place des mécanismes importants pour redresser, impulser et accélérer l’économie nationale, conformément au référentiel « Sénégal 2050 », avec comme boussole le Plan de redressement 2025-2028, approuvé sous l’impulsion des plus hautes autorités du pays. Selon Cheikh Diba, cette rencontre fait suite aux conférences de performances et de cadrage budgétaire 2026-2028 tenues du 24 au 28 mars 2025, qui ont abouti à la détermination des enveloppes budgétaires indicatives destinées aux institutions et ministères, et elle précède les conférences budgétaires. « Comme vous le savez, souligne-t-il, la circulaire budgétaire, prise conformément à l’article 11 du décret n°2019-120 du 16 janvier 2019 relatif à la préparation du budget de l’État, précise les orientations générales de la politique budgétaire. Elle donne également les dispositions pratiques devant guider l’élaboration des Documents de Programmation pluriannuelle des dépenses (Dppd) 2026-2028 et des Projets annuels de performance (Pap) 2026 des institutions constitutionnelles et des ministères ». Toujours selon L’Observateur, les perspectives et les innovations contenues dans la lettre circulaire méritent, selon l’argentier de l’État, d’être partagées et explicitées afin d’en avoir une compréhension commune et de permettre aux institutions et ministères d’apporter plus de célérité dans la programmation de leur projet de budget, mais aussi d’améliorer la qualité de leurs documents budgétaires. « Compte tenu des effets positifs issus de l’exploitation des hydrocarbures, et afin de répondre aux exigences du contexte et de ses orientations stratégiques actuelles, informe le ministre Cheikh Diba, le gouvernement a pris des mesures fortes en vue de restaurer la stabilité économique et financière de notre pays et de consolider la trajectoire vers un développement économique et social inclusif, marqué du sceau de la souveraineté. Le Plan de redressement nous y invite ». À l’en croire, ces mesures visent entre autres à réduire l’amplitude des écarts relatifs au déficit budgétaire et à la dette publique, à améliorer significativement l’efficacité et l’efficience de l’investissement public et, enfin, à stimuler la croissance économique. Il ajoute que l’État a engagé un combat contre la corruption et envisage également de renforcer les institutions afin d’améliorer la gouvernance et la transparence. « À cet effet, souligne M. Diba, telle que mentionnée dans le Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2026-2028, et suite à la situation budgétaire critique révélée par l’audit de la Cour des Comptes, une stratégie cohérente de rationalisation des dépenses publiques a été mise en œuvre pour soutenir l’effort de consolidation budgétaire et restaurer progressivement les équilibres, tout en préservant la capacité de l’État à assurer ses missions essentielles. Sur la période 2025-2027, la mise en œuvre de cette stratégie devrait permettre de réaliser des économies significatives contribuant aux efforts de réduction du déficit budgétaire, afin de tendre vers la norme communautaire de 3 % du PIB à l’horizon 2027 », explique-t-il. Par ailleurs, le ministre des Finances informe qu’à travers le Plan de redressement économique et social (Pres), le gouvernement prendra les dispositions nécessaires pour trouver de nouvelles ressources endogènes afin de rétablir durablement les équilibres budgétaires et d’accélérer la progression de l’économie. Pour financer le Pres, poursuit-il dans des propos rapportés par L’Observateur, l’État compte optimiser la dépense publique à travers l’amélioration de la planification stratégique, la digitalisation et l’optimisation de la commande publique, la rénovation des procédures d’exécution budgétaire, ainsi que la réduction de la taille du gouvernement. À cela s’ajoutera l’adoption de mesures fortes portant sur la mobilisation des ressources domestiques et le recours aux financements endogènes et à des ressources complémentaires.