

Le Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP) 2026-2028 révisé fait ressortir une hausse de 3 256,1 milliards FCFA des charges de l’État, par rapport au DPBEP du mois de juin 2025. Ainsi, les dépenses initialement projetées à 19 364,4 milliards FCFA sont désormais portées à 22 620,5 milliards FCFA sur la période triennale. Cette progression de 14,4 % s’explique principalement par la révision à la hausse des projections de recettes internes et externes. Concernant les prévisions de ressources, elles enregistrent également une hausse de 3 159,9 milliards FCFA, soit +16 % en valeur relative par rapport au précédent DPBEP. Sur la période 2026-2028, ces ressources atteignent 19 798,6 milliards FCFA. Pour la première année de la période triennale, les prévisions de dépenses s’élèvent à 7 433,9 milliards FCFA, contre 6 580,2 milliards FCFA dans la LFR 2025, soit une hausse de 853,7 milliards FCFA en valeur absolue et 12,9 % en valeur relative. L’analyse de l’évolution des recettes triennales révèle une hausse de 2 796,9 milliards FCFA des recettes fiscales, désormais estimées à 17 257,1 milliards FCFA contre 14 460,2 milliards FCFA dans le DPBEP de juin 2025, soit une progression de 16,2 %. Les recettes non fiscales s’établissent à 1 127,9 milliards FCFA, contre 973,2 milliards FCFA précédemment, soit une hausse de 154,7 milliards FCFA (+13,7 %). Parallèlement, les dépenses hors Comptes spéciaux du Trésor (CST) sont évaluées à 21 815,4 milliards FCFA, contre 18 546,2 milliards FCFA dans le précédent document, soit une hausse de 3 269,2 milliards FCFA. Ces charges comprennent :
- les intérêts de la dette (3 164,87 milliards FCFA),
- les dépenses de personnel (4 714,3 milliards FCFA),
- les acquisitions de biens et services et transferts courants (5 341,5 milliards FCFA),
- les investissements sur ressources internes (4 606,7 milliards FCFA),
- et les investissements sur ressources externes (3 987,9 milliards FCFA).
Quant aux dépenses des Comptes spéciaux du Trésor, elles sont projetées à 805,1 milliards FCFA sur la période, soit une baisse de 13,1 milliards FCFA par rapport au DPBEP de juin 2025, une diminution attribuée principalement à la réduction du compte de prêts. En ce qui concerne la gestion de la dette, notamment le service prévisionnel de la dette publique de l’administration centrale, il est estimé à 2 672,01 milliards FCFA en 2026, 2 074,15 milliards en 2027 et 2 162,45 milliards en 2028. Outre les charges de l’État, le DPBEP revient sur les ressources à transférer aux Collectivités territoriales, évaluées à 286,78 milliards FCFA sur la période triennale. Cette enveloppe traduit la volonté des pouvoirs publics d’accompagner la décentralisation, en faveur de territoires viables, compétitifs et porteurs de développement économique et social durable. Il convient toutefois de noter que ces projections n’intègrent pas les ressources extérieures attendues du PACASEN urbain (en cours) et du PACASEN rural, actuellement en négociation avec les partenaires techniques et financiers.