À l’occasion de la Journée internationale de la traduction, la maison d’édition Saaraba et l’UNESCO ont présenté « Ce qui nous rend humain », un ouvrage bilingue (wolof/français, pulaar/français) qui confirme la place essentielle des langues nationales dans l’éducation et la culture.
Le mardi 30 septembre 2025, à la librairie Plumes du Monde (Dakar), la maison d’édition Saaraba et l’UNESCO ont présenté l’ouvrage Ce qui nous rend humain, dans le cadre de la Journée internationale de la Traduction.
Cet ouvrage bilingue – publié en wolof/français et pulaar/français – met en lumière l’importance du langage et des langues comme vecteurs culturels de transmission, de mémoire et d’avenir. Par cette démarche éditoriale, le directeur de Saaraba, Souleymane Gueye, et l’UNESCO réaffirment leur volonté de valoriser et de soutenir les langues nationales dans les espaces éducatifs, culturels et citoyens.

L’événement a réuni des personnalités du monde littéraire, académique et artistique, parmi lesquelles Boubacar Boris Diop, écrivain et lauréat du Prix Neustadt, le Professeur Babacar Mbaye Diop (UCAD – Université Cheikh Anta Diop de Dakar), le chercheur Mamour Dramé (IFAN – Institut Fondamental d’Afrique Noire) ainsi que le rappeur et activiste Xuman. Le représentant de l’UNESCO, M. Youssouf Ouattara, a rappelé dans son allocution l’importance d’un engagement collectif en faveur de la lecture et de la diffusion du savoir.
Étaient également présents parmi les invités des membres de l’organisation ARED (Associates in Research and Education for Development), spécialisée dans la promotion de l’éducation bilingue, et de l’IFEF (Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation), soulignant la mobilisation des acteurs régionaux et internationaux autour de la question des langues.

La rencontre s’est poursuivie par une table ronde académique, modérée par le journaliste Aboubacar Demba Cissokho, avec la participation de Boubacar Boris Diop, de Mamour Dramé et du professeur Babacar Mbaye Diop. Elle a permis d’approfondir les débats autour des enjeux de politique linguistique, de transmission culturelle et d’accès au livre. Un cocktail convivial a clôturé l’événement.
Dans son message clé, le représentant de l’UNESCO a adressé un appel au ministère de l’Éducation et à la Direction du Livre : « Soutenir les initiatives en achetant en nombre ou en faisant la précommande de livres à mettre à disposition dans les réseaux de lecture, pour que les enfants puissent y avoir accès. »
Par cette initiative, Saaraba et l’UNESCO entendent contribuer à la circulation des savoirs, à la promotion du multilinguisme et à la valorisation de la production éditoriale africaine.