diomaye faye - Senenews - Actualité au Sénégal, Politique, Économie, Sport

La Banque mondiale a officiellement inauguré, ce vendredi, son nouveau siège régional pour l’Afrique de l’Ouest, situé aux Almadies, à Dakar. Une cérémonie sobre mais hautement symbolique, marquée par la présence du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de plusieurs membres du gouvernement. Dans son discours, le chef de l’État a exprimé sa reconnaissance envers l’institution financière internationale pour son engagement continu dans le développement économique et social du continent. Il a particulièrement salué les efforts de la Banque mondiale pour améliorer l’accès à Internet en Afrique subsaharienne, un enjeu stratégique pour l’avenir numérique du continent. « Nous saluons les nombreuses initiatives de la Banque mondiale visant à améliorer l’accès à Internet dans notre région. Elles constituent une opportunité majeure pour accélérer la transformation numérique de nos économies », a déclaré le président Faye. Cependant, le chef de l’État n’a pas manqué de formuler quelques réserves concernant les modalités de financement des projets numériques. Pour lui, il est impératif d’innover dans les mécanismes de financement afin d’assurer une véritable souveraineté numérique et un développement durable. « Il est urgent d’explorer de nouvelles voies, comme notamment la mise en place d’un système de conversion des dettes en infrastructures numériques et d’un fonds pour les infrastructures numériques en Afrique. Ce dispositif permettrait de convertir les paiements annuels de la dette extérieure des pays africains afin de servir de source de financement supplémentaire pour les investissements dans les infrastructures numériques », a proposé le président sénégalais. Bassirou Diomaye Faye a également attiré l’attention sur un autre point crucial : l’interdépendance entre la digitalisation et l’électrification. À ses yeux, il serait contre-productif de traiter séparément ces deux politiques, tant elles se renforcent mutuellement. « De même, nous demeurons convaincus qu’il ne faudrait pas dissocier les politiques de digitalisation du groupe de la Banque mondiale et celles relatives à l’accès à l’électricité. Ces deux politiques qui se renforcent mutuellement devraient être intégrées de manière cohérente afin de produire les impacts escomptés », a-t-il plaidé.