Les prix mondiaux du riz ont connu une baisse lundi, suite à la décision de l’Inde, principal exportateur mondial, de reprendre ses exportations, ce qui a élargi l’offre disponible sur le marché international. Cette nouvelle mesure profite aux pays importateurs en Asie et en Afrique, qui bénéficient désormais de prix plus abordables, comme l’ont confirmé les acteurs du secteur. Après avoir suspendu ses exportations l’année précédente, l’Inde a autorisé, samedi dernier, la reprise des ventes de riz blanc non basmati. Ce revirement survient alors que le pays a récemment réduit la taxe sur le riz étuvé à 10 %, encouragé par des stocks abondants et une récolte en cours. En réponse à cette augmentation de l’offre, des producteurs concurrents, tels que la Thaïlande, le Vietnam et le Pakistan, ont ajusté leurs prix à la baisse pour rester compétitifs. « Tous les acteurs revoient leurs tarifs pour maintenir leurs parts de marché », a déclaré Himanshu Agarwal, directeur général de Satyam Balajee, un important exportateur indien de riz. Avant cette décision, les prix mondiaux du riz avaient atteint des niveaux élevés en raison des restrictions imposées par l’Inde en 2022. L’interdiction des exportations de riz blanc et une taxe de 20 % sur le riz étuvé avaient permis à d’autres producteurs d’augmenter leurs parts de marché à des prix plus élevés. Lundi, le riz étuvé indien à 5 % de brisures se négociait entre 500 et 510 dollars la tonne, en baisse par rapport aux 530-536 dollars de la semaine précédente. Les prix du riz blanc indien ont également diminué, avoisinant les 490 dollars la tonne. Parallèlement, les producteurs vietnamiens, pakistanais, thaïlandais et birmans ont baissé leurs prix d’au moins 10 dollars la tonne pour s’ajuster à l’augmentation de l’offre mondiale.