connexion internet senegal - Senenews - Actualité au Sénégal, Politique, Économie, Sport

Au Sénégal, la vie est chère. Et la connexion internet est désormais l’une des plus coûteuses au monde. Cependant, avec l’arrivée du nouveau gouvernement, les populations commencent à espérer une amélioration de leur situation économique, notamment grâce à la promesse de baisse des prix des télécommunications. Le Sénégal dans le secteur des TIC et plus précisément dans celui des télécommunications présente un paradoxe incompréhensible. En effet, au moment où les opérateurs comptent leurs centaines de milliards de F CFA en résultat net, l’utilisateur sénégalais peine au quotidien et éprouve d’énormes difficultés pour bénéficier des services de qualité à des tarifs abordables (téléphonie mobile, internet et services à valeur ajoutée). La principale cause de cette situation paradoxale est due à l’absence de concurrence entre les opérateurs. Pour comprendre cette problématique, SeneNews a fait appel à un expert en cybersécurité afin d’identifier les obstacles à une concurrence saine et loyale des opérateurs au profit des consommateurs et enfin de proposer des solutions. Dans cette analyse du marché des télécommunications, l’expert Ababacar Sonko essaiera dans un premier temps d’identifier les obstacles à une concurrence entre opérateurs et dans un deuxième temps de proposer des solutions aux problèmes identifiés. Le coût élevé de la connexion internet crée beaucoup d’inégalités, entre les citoyens urbains et ruraux déjà, et entre les ménages aisés et ceux à faibles revenus.

Comment réduire le coût de la connexion internet

Même si les prix sont élevés dans les villes, les gens ont généralement un meilleur accès aux offres et promotions et ils ont une couverture réseau acceptable. En revanche, dans les zones rurales, non seulement les prix sont prohibitifs mais c’est souvent limité et cela empêche une grande partie de notre population d’accéder à des ressources éducatives en ligne, de participer à l’économie numérique et de rester informée. Donc, en somme, cela creuse un fossé numérique. Au niveau de l’État, ensuite au niveau des opérateurs et également au niveau des régulateurs. Et l’expert en cybersécurité affirme qu’il « y a un problème de concurrents qui se pose ». Parce que renchérit Ababacar Sonko « pour tout ce qui est accès au boucle local, je pense que c’est toujours Orange qui a le monopole. Ce qui fait que les autres prestataires comme Free et Expresso sont sous le coup des prix appliqués par la Sonatel pour l’accès au boucle local. En termes de déploiement avec les antennes qu’ils ont s’ils arrivent à sortir sans pour autant passer par la Sonatel, ils pourront diminuer le coût. La Sonatel, sachant que les autres ne peuvent pas descendre à un coût assez bas, s’alignent aux prix que les concurrents proposent. Donc, pour tout ce qui est diminution, je pense qu’il est primordial déjà de libéraliser la boucle. Que tous les opérateurs puissent y accéder et éviter qu’ils puissent passer par la Sonatel. Cela réduira les coûts et par ricochet faire que les prix vont diminuer ». Il faudrait aussi ajoute M. Sonko, « voir avec les fournisseurs en termes de coût d’investissement, de gestion du matériel et ainsi leur marge afin de procéder à la diminution des prix de la connexion ». De ce fait, il est demandé au nouveau régime de prendre des mesures concrètes pour réguler les prix et services internet, afin de les rendre accessibles à tous les Sénégalais.